Arborescence of the brain (2020)

EN:
“One’s mind and the earth are in a constant state of erosion, mental rivers wear away abstract banks, brain waves undermine cliffs of thought, ideas decompose into stones of unknowing, and conceptual crystallizations break apart into deposits of gritty reason. Vast moving faculties occur in this geological miasma, and they move in the most physical way. This movement seems motionless, yet it crushes the landscape of logic under glacial reveries. This slow flowage makes one conscious of the turbidity of thinking. Slump, debris slides, avalanches all take place within the cracking limits of the brain” – Robert Smithson, earth project

It’s like a grain of sand that becomes a pearl, a phrase written on my first deposit project that turns into a journey through Chile, a land of connection between water and fire, earth and sky. The territory that saw the birth of Patricio Guzman’s dreams through these films like Nostalgia de la Luz or El boton de nacar. Arborescence of the brain was born as an extension of his philosophy and his imagination. A desire to see the magnificent transparency of a sensual landscape, we look through it as we look through us. With the tranquility of wandering, we are invited to reconnect to our primal instinct.

FR :
“L’esprit humain et la terre sont constamment en voie d’érosion; des rivières mentales emportent des berges abstraites, les ondes du cerveau ébranlent des falaises de pensée, les idées se délitent en blocs d’ignorance et les cristallisations conceptuelles éclatent en dépôts de raison graveleuse. Un vaste intervient dans ces miasmes géologiques, et il a lieu de la façon la plus concrète. Ce mouvement parait immobile, et cependant il ensevelit le paysage de la logique sous des rêveries glaciaires. Cet épanchement lent rend conscient de la turbidité de la pensée. Eboulement, glissement de terrain, avalanche, tout cela se produit à l’intérieur des limites craquantes du cerveau” – Robert Smithson, earth project

C’est comme un grain de sable qui devient une perle, une phrase écrite sur mon premier projet Gisement qui se transforme en voyage à travers le Chili, pays de connexion entre l’eau et le feu, la terre et le ciel. Le territoire qui a vu naitre les rêveries de Patricio Guzman à travers ces films comme Nostalgia de la Luz ou encore El boton de nacar. C’est en prolongation de sa philosophie et de son imaginaire que nait Arborescence of the brain. Une volonté de voir la magnifique transparence d’un paysage sensuelle, on regarde à travers celui ci comme l’on regarde à travers nous. Avec la quiétude de la déambulation physique, c’est une invitation à se reconnecter à notre instinct primaire.